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Commencer l’apnée

Comprendre, ressentir, progresser

Grâce à notre expérience d’apnéistes et d’instructeurs, nous te partageons ici ce qui nous semble essentiel pour bien démarrer. Tu découvriras les bases de la physiologie, de la compensation, de la gestion du stress, ainsi que les repères pour aborder ta première expérience en toute sérénité.


Mais n’oublie jamais : ta plus grande force restera ta curiosité — celle qui nous pousse, tous, à observer, expérimenter… et à nous remettre en cause, encore et encore.

L'apnée c'est quoi ?

Pour nous, l’apnée ne consiste pas à rester longtemps sans ventiler, à parcourir une grande distance sous l’eau ou à descendre très profond.
Ces performances ne sont que les conséquences visibles d’un état bien plus essentiel.

L’apnée, c’est la capacité à s’extraire du tumulte, à faire silence en soi, et à accueillir pleinement ce qui est, sans lutte.
C’est un état de présence, d’acceptation et de relâchement dans lequel nous plongeons. Et c’est cet état intérieur qui rend possible un temps, une distance ou une profondeur.

En apnée, nous suspendons volontairement la ventilation — c’est-à-dire le mouvement mécanique du souffle, l’air qui entre et sort de nos poumons.
Mais cela ne veut pas dire que nous cessons de respirer.

La respiration, au sens physiologique, c’est l’échange gazeux entre l’air contenu dans nos alvéoles pulmonaires et notre sang. Ces échanges continuent… même sans mouvement ventilatoire.

Et ces échanges sont proportionnels à notre niveau d’activité :
Plus nous bougeons, plus notre corps consomme d’oxygène et produit du dioxyde de carbone.


À l’inverse, plus nous sommes calmes, relâchés, immobiles… plus notre respiration interne ralentit.

C’est en comprenant cette distinction entre ventilation et respiration que l’on commence à saisir ce qui se joue réellement en apnée.

On ventile… ou on respire ?

C’est quoi, ralentir ? Et comment ça marche ?

Ralentir, ce n’est pas juste faire les choses lentement.
C’est entrer dans un état de relâchement global, physique et mental, qui permet au corps de consommer moins… et donc de respirer moins.

Un peu de physiologie :
Lors de l’inspiration, notre diaphragme — le plus grand muscle de notre corps (après le grand fessier) — se contracte.

Cette contraction demande de l’énergie et provoque généralement une tachycardie, c’est-à-dire une accélération du rythme cardiaque.

À l’inverse, lors de l’expiration, le diaphragme se relâche.

Cela induit une bradycardie, un ralentissement naturel du cœur.

En expirant, le cœur se retrouve aussi légèrement comprimé, ce qui contribue encore à ce ralentissement.

La base est simple :
Inspirer... et expirer plus longuement, sans effort, dans le confort, en relâchant autant que possible chaque muscle.

Il existe de nombreuses techniques… mais tout commence réellement dans l’expiration.


C’est là que se joue la clé du calme, du relâchement, du ralentissement.

Lors d’une plongée, ton corps est progressivement soumis à la pression ambiante, qui augmente avec la profondeur. Cette pression a un effet direct sur les volumes contenant de l’air dans ton corps — notamment derrière tes tympans.

L’espace situé derrière le tympan, l’oreille moyenne contient de l’air. En descendant, cet air se comprime. Si tu ne fais rien pour rétablir la pression intérieure, la membrane du tympan va se déformer, ce qui peut être douloureux.

C’est là qu’intervient la compensation : un ensemble de manœuvres visant à équilibrer la pression entre l’intérieur et l’extérieur de l’oreille.

Il existe plusieurs types de manœuvres elles sont volontaires et instinctives, mais souvent mal maîtrisées.

Le plus souvent, tu compenses sans vraiment savoir comment.

Un peu comme quand tu prononces le mot "chinchilla" : tu sais le dire, mais tu serais probablement incapable de citer, dans l’ordre, tous les muscles, articulations et mouvements nécessaires à son énonciation.

👉 Un petit bilan rapide est donc indispensable avant d’aller sous l’eau.


Cela permet de savoir quel type de compensation tu utilises !

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Pas de compensation… pas de plongée.

La compensation, c’est quoi ?

Le manque d'air ?!?!

Imagine : tu descends lentement sous l’eau. Le bruit de la surface disparaît, tout devient calme.
Ton corps glisse, ton esprit se concentre… puis, au bout d’un moment, une sensation arrive : envie de respirer.

Ce que peu de gens savent, c’est que ce n’est pas le manque d’oxygène qui envoie ce signal… mais l’excès de dioxyde de carbone (CO₂).
À chaque mouvement, tes muscles consomment du glucose et de l’oxygène pour produire de l’ATP (l’énergie dont ton corps a besoin pour avancer). Et comme toute production d’énergie, il y a un déchet : le CO₂.

Quand ce CO₂ s’accumule, il rend ton sang plus acide (on parle d’acidose).
Et c’est là que ton corps active son mécanisme de protection : il déclenche l’envie de respirer.


Paradoxalement, à ce moment précis, tu as encore beaucoup d’oxygène disponible (c’est juste que ton cerveau ne veut pas prendre de risque).

La clé ? Ne pas accélérer.
Relâche les épaules, laisse tomber la nuque, détends le ventre… (moins tu te crispes, moins tu produis de CO₂, et plus tu repousses cette sensation).

👉 Au final, en apnée, l’inconfort que tu peux ressentir est simplement une réaction naturelle à l’augmentation du CO₂ : un signal normal du corps, sans danger.

Et non un manque d'air.

Astuce : avant ton baptême, entraîne toi avec la marche Buteyko (un exercice de respiration qui t’habitue à tolérer plus de CO₂).
Non seulement tu seras plus à l’aise sous l’eau, mais ton corps t’en remerciera aussi dans ta vie de tous les jours.

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